Shakira, dont le nom complet est Shakira Isabel Mebarak Ripoll, est accusée d’avoir omis de payer au gouvernement espagnol 14,5 millions d’euros (18,9 millions de dollars canadiens) d’impôts entre 2012 et 2014.
Les procureurs ont déclaré qu’ils demanderaient également le paiement d’une amende de 24 millions d’euros (31,3 millions de dollars canadiens).
L’acte d’accusation détaille six chefs contre Shakira. La chanteuse a rejeté cette semaine un accord de règlement proposé par les procureurs, optant plutôt pour un procès. La date du procès n’a pas encore été fixée.
Ses relationnistes à Londres ont déclaré vendredi dans un communiqué que Shakira « a toujours coopéré et respecté la loi, démontrant une conduite impeccable en tant qu’individu et contribuable ». Les relationnistes ont accusé l’Agence fiscale espagnole d’avoir violé ses droits.
L’équipe espagnole de relations publiques de Shakira a déclaré plus tôt cette semaine que l’artiste avait déposé le montant qu’on a dit qu’elle devait, incluant 3 millions d’euros (3,9 millions de dollars canadiens) d’intérêts.
Les procureurs de Barcelone ont allégué que la chanteuse a passé plus de la moitié de chaque année entre 2012 et 2014 en Espagne et aurait dû payer des impôts dans le pays.
« Ces accusations sont fausses« , avait martelé Shakira la semaine dernière dans son interview accordée au magazine ELLE, assurant qu’elle était à cette époque en tournée la majeure partie de l’année et ne pouvait donc pas être considérée comme résidente fiscale en Espagne. « Les autorités fiscales ont vu que j’étais en couple avec un citoyen espagnol et ont commencé à saliver. Il est clair qu’ils voulaient cet argent sans se soucier de comment ils allaient le faire« , avait-elle ajouté.
« Je ne dois rien » au fisc « et je suis certaine d’avoir suffisamment de preuves pour soutenir mon dossier et faire en sorte que la justice se prononce en ma faveur« , avait encore dit la maman de Milan (9 ans) et Sasha (7 ans), pour qui aller au procès « est une question de principe« .
Le nom de Shakira figure par ailleurs parmi ceux cités dans les Pandora Papers, une vaste enquête publiée fin 2021 par le Consortium international des journalistes d’investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale.